La plupart des personnes sont surprises d’apprendre que la Constitution ne prévoit aucune règle concernant les points à apporter en réunion de gouvernance.
Certaines règles doivent cependant être respectées quant à ce qui sort du processus (les résultats obtenus).
C’est comme une moulinette à saucisses.
Vous pouvez y mettre ce que vous voulez, la machine se charge de le broyer pour que vous obteniez quelque chose d’utile au final.
En fait, vous n’avez même pas besoin d’avoir de proposition pour apporter un point. Une tension suffit. Vous pouvez demander une discussion pour vous aider à formuler une proposition de départ (mais ne vous filtrez pas pour parvenir à un consensus – vous pourrez toujours modifier votre proposition à la suite du tour de réactions).
Mais si le seul résultat valide d’une réunion de gouvernance est un changement de rôles, de politiques ou de domaines, que se passe-t-il lorsque la proposition n’a rien à voir avec le fait de modifier la gouvernance ?
Vous levez une objection au tour d’objections. Plus précisément, vous soulevez l’objection “Gouvernance Non Valide” (GNV). Dans ce cas, la proposition passe en intégration et elle est traitée de manière collaborative.
Ainsi, l’auteur de la proposition n’a pas la pression pour faire une bonne proposition.
Si la proposition cause du tort, d’autres lèveront alors des objections et la proposition sera corrigée en fonction, ensemble.
C’est pourquoi nous levons des objections. Cela nous permet de modifier la proposition le minimum suffisant pour faire avancer les choses.
Bien qu’au début, ce ne soit pas évident de formuler les objections, il s’agit cependant du moyen le plus efficace pour identifier les changements absolument nécessaires. En réglant la question rapidement, nous avons plus de temps pour traiter d’autres points de l’ordre du jour.
Ainsi, on aurait tendance à penser que les objections sont là pour nous indiquer si une proposition est mauvaise, incomplète, ou si elle ne doit pas être traitée lors d’une réunion de gouvernance.
Au lieu de cela, il convient d’envisager les objections comme des « demandes d’intégration ». S’en servir. Faire confiance à l’utilisation qu’en font les autres.
Il est beaucoup plus rapide de mettre votre idée en avant et d’encourager les objections que d’essayer d’anticiper les problèmes que votre idée pourrait poser aux autres (vous pourriez même dire pendant la phase “Clarifier ou modifier” : « La proposition me semble pertinente mais j’encourage tout le monde à lever des objections le cas échéant »).
Donc, rappelez-vous que la Constitution ne prévoit pas de règles quant à ce que vous pouvez apporter en réunion de gouvernance.
Les objections jouent le rôle de garde fou permettant d’assurer qu’on est sur la bonne voie.
N’oubliez pas de continuer votre habitude de noter vos tensions pour la gouvernance et faites confiances que les autres peuvent vous aider en levant des objections.
Vous allez vous rendre compte que vous n’avez pas besoin de maîtriser parfaitement la pratique de Holacracy pour opérer un changement significatif.
Concept de base : Réunion de gouvernance
Si vous débutez dans la pratique de Holacracy et des réunions de gouvernance, vous devez savoir une chose. Au début, le processus de gouvernance est lent, déconcertant et laborieux. C’est comme faire un nouvel exercice. Votre corps a besoin de temps pour s’adapter aux mouvements.Cependant, il est utile d’en savoir un peu plus sur chaque étape du processus. Vous pouvez trouver des informations supplémentaires sur la carte processus jaune. Si vous en avez pas déjà une, demandez-la à la prochaine réunion ! Pendant les réunions, n’hésitez pas à interrompre votre facilitateur pour lui poser toutes les questions nécessaires en demandant un “time-out”.