L’automne est bien là, les jours raccourcissent, la lumière est moins forte.
A Caminarem et ailleurs la fête de Saint Martin (11 novembre) accompagne cette métamorphose, cette transition vers l’obscurité grandissante de l’hiver.
Les enfants fabriquent une lanterne où brûlera, bien à l’abri la petite flamme d’une bougie.
C’est un symbole visible de cette petite lumière chaude et vivante que nous avons besoin de cultiver en nous-même pour continuer d’éclairer le monde quand il s’assombrit.
En ces temps de tourmente, garder une flamme intérieure est plus fondamental que jamais.
C’est aussi une fête du partage. La légende raconte que Martin, soldat romain, lors d’une nuit glaciale, trouva un mendiant transi par le froid. Lui même ne possédait rien que la doublure chaude de son manteau de soldat. Sans hésiter, il descendit de cheval et offrit au mendiant cette moitié de manteau. Ce geste de partage, de solidarité prend particulièrement son sens en ce moment.
Quand les circonstances le permettent, les enfants du jardin d’enfants et ceux de l’élémentaire partent marcher dans la nuit avec leurs lanternes et se retrouvent autour d’un feu pour partager le pain et une soupe faite par les élèves avec tous les légumes que chacun a apporté. Cette année, nous ne pouvons faire cette fête tous ensemble.
Les enfants ont chacun ramené leurs lanternes chez eux, où ils ont pu l’allumer en famille !